mardi 15 juillet 2014

Suède, troisième partie : dans la ville.

28 juin.
L'arrivée à Stockholm est matinale, imprégnée d'un mélange de lassitude et de soulagement, et le petit déjeuner habituel a un goût amer de fin de voyage.

Hier, à Docksta, il nous a fallu attendre. Longtemps. La marche a pris fin en début d'après-midi, et le bus sensé nous conduire à la capitale ne passait qu'à 22h35. On a occupé le temps comme on a pu, on a bu une bière (puis deux), le soleil a disparu derrière une montagne et le froid s'est installé. À 22h40 on n'en pouvait plus de patienter, le bus est arrivé, le conducteur a demandé "Have you booked a ticket ?" on a répondu "No..." ; il nous a dit que le trajet serait complet à partir de Sundsvall, mais qu'on pouvait toujours aller là-bas et y prendre un train. Est-ce qu'on avait vraiment le choix ? Hors de question de planter la tente encore une fois alors on est montées, on s'est installées où on a pu dans un bus déjà bien rempli, on a somnolé 2 heures... À Sundsvall, le chauffeur compatissant nous a indiqué la direction de la gare "this way, about 5 minutes walking" et nous a souhaité "good luck". Minuit trente. La ville était agitée et bruyante, les guichets de la gare évidement fermés et les bornes hors service. Il y avait bien un train une heure plus tard, mais comment est-ce qu'on pouvait prendre un ticket ? Il est arrivé vers 1h15, on est allées chercher un contrôleur, il nous dit qu'on pouvait payer nos billets à bord mais que ce serait plus cher ; sinon il était possible d'essayer de les prendre sur internet, avant que le train ne redémarre, ou bien d'attendre le prochain... On est montées, on s'est assise, on a essayé l'option internet en vain, alors on a baissé les bras et on s'est laissées bercer par les mouvements du wagon glissant sur les rails. À 6h30, on est arrivées à Stockholm... sans jamais avoir vu de contrôleur. Fatiguées, soulagées d'être arrivées, et un peu tristes de voir le ciel grisâtre recouvrant la ville.

Mais, après ça, Faustine nous rejoint.
On s'est rencontrées en allant en Laponie il y a  trois ans, on s'est recroisées quelques fois, les envies voyageuses nous ont rapprochées et on a finalement trouvé une occasion pour se retrouver à nouveau à l'étranger ensemble.

Le temps d'une douche et d'un café dans l'auberge où Faustine est déjà depuis la veille, et on part visiter la ville.

On voulait aller voir Skansen, ce fameux musée en plein air consacré à la culture et aux traditions suédoises... Délestées de 17€ à l'entrée, on se promène dans les rues aux maisons trop souvent fermées, croisant des figurants tellement dans leur rôle, ignorant les visiteurs, que ça en devient dérangeant... Les animaux en cage nous laissent un sentiment de malaise, les loups me font mal au coeur, le temps maussade nous achève, et on se s'attarde pas plus.

Le seul animal qui faisait plaisir à voir, là-bas, c'était l'écureuil (en liberté, lui).


Après ça, au hasard, on pique-nique dans l'herbe de Djurgården, on se balade, on prend un café, on rentre à l'auberge, on fait une sieste, on va boire une bière, on prend un burger au hareng frit à Gamla Stan dans un stand apparemment apprécié des locaux, on rentre le manger à l'auberge et on approuve notre choix.

29 juin.
Morgane est partie ce matin, à 4h il fallait qu'elle prenne une navette vers l'aéroport... Avec Faustine on profite d'un petit-déjeuner presque offert par un autre français de l'auberge, on range nos sacs et on les laisse au sous-sol. Puis on va prendre un ferry.
  

La destination compte moins que le trajet.
On arrive à Vaxhölm, une île de l'archipel de Stockholm, sans savoir quoi y chercher. Alors on marche au hasard, on finit par en faire le tour, je retrouve un bout de nature sur un sentier longeant la mer, ça fait du bien. 
  
   
Sur la traversée du retour les nuages se sont dissipés, un peu, la lumière est magnifique.


2 juillet.
On a passé trois nuits en couchsurfing, on a visité Stockholm en marchant au hasard, le temps est resté gris, on a pris le temps de prendre le temps, on a mangé des trucs typiques, du coin, on s'est assises sur des transats au sommet du kulturhuset et on y a presque fait une sieste, on a profité du sentiment d'être ailleurs, à l'étranger, en voyage, on a déconnecté, je me suis fait tatoué (chez Zoi tattoo, je recommande même si j'ai jamais eu aussi mal), on a rencontré un Italien à l'air un peu perdu, on lui a offert une bière et il nous a fait bien rire, on a fait les dernières courses, on est rentrées, on a bu une dernière bière, on a passé une dernière nuit chez notre couchsurfer, et puis...
12h, l'avion décolle.
  
  
22h10, à Nantes.
Si vite.
Trop vite ?
( Non.)
De la gare à la maison en 30 minutes, à pied au crépuscule. Revoir les colocs, après 15 jours à peine, me donne l'impression de n'être jamais partie. Ça fait du bien, d'être de retour ici.
  
[Fin.]
   

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